Récits des témoins oculaires des visions de Madame White
"Je ne puis soutenir les
visions de Sœur Ellen comme étant d’inspiration divine comme elle et vous,
pensez qu’elles sont, encore que je ne suspecte pas une ombre de malhonnêteté
en aucun de vous dans cette affaire. Peut-être puis-je vous exprimer ma croyance
en la matière, sans faire de tort, sans doute cela se terminera par votre droit
ou par le mien. En même temps, j’admets la possibilité de m’être trompé. Je
pense que ce qu’elle et vous considérez comme visions du Seigneur, ne sont
seulement que rêveries religieuses dans lesquelles son imagination vagabonde
sans contrôle, sur des thèmes qui l’intéressent très profondément. Elle est
tellement absorbée par ces rêveries, qu’elle est déconnectée de tout ce qui
l’entoure. Les rêveries sont de deux sortes, répréhensibles et religieuses,
les siennes appartiennent au second cas. Rousseau, "français frivole
fameux" fut un prédécesseur : l’infidélité étant l’un de ses thèmes,
ses rêveries étaient volages. La religion étant le thème d’Ellen White, ses
rêveries sont religieuses ; dans chaque cas, les sentiments découlent en
majeure partie des études ou instructions reçues antérieurement. Je ne veux pas
laisser à penser que ses visions sont semblables à certaines, venues du
démon". Compte-rendu de Joseph Bates, témoin oculaireBien que Joseph Bates vint à croire par la suite à l’appel prophétique de Madame White, il exprima initialement des réserves au sujet des visions : Cela fait maintenant environ deux
ans que j’ai vu l’auteur pour la première fois, et je l’ai entendue relater le
contenu de ses visions, publiées à Portland (le 6 avril 1846). Quoique je n’ai
pu voir en elles, rien qui milita contre la Parole, je me suis senti cependant
alarmé et excessivement éprouvé, et pendant une longue période, j’ai cru à
contre-cœur que ce n’était rien d’autre que le produit d’un état affaibli et
prolongé, de son corps. Compte-rendu du pasteur adventiste Isaac Wellcome, témoin oculaireIsaac Wellcome, un pasteur baptisé par James White en 1844, membre actif dans le Mouvement de la Seconde Venue, écrivait : "Ellen G. Harmon... était
étrangement accoutumée en corps et âme... à tomber par terre... (nous nous
souvenons l’avoir attrapée deux fois pour la préserver d’une chute au sol)...
lors de réunions elle pouvait parler avec grande ardeur et rapidité, jusqu’à ce
qu’elle tombe, quand comme elle le prétendait, des vues merveilleuses du Ciel
et de ce qui y avait été réalisé lui étaient montrées. Elle prétendait avoir
vu que Christ avait quitté le rôle de Médiateur et assumait celui de Juge, qu’Il
avait fermé la porte de la Grâce [de la miséricorde], et effaçait les
noms du livre de Vie... Nous l’avons vue à Poland, Portland, Topsham, et
Brunswick dans les débuts de sa carrière, et souvent nous l’avons entendue
parler, et vue tomber à plusieurs reprises. Nous l’entendions relater des
merveilles que le Père céleste -disait-elle- lui avait permis de voir. Ses
vues surnaturelles ou anormales n’étaient pas volontiers comprises comme des
visions, mais comme des vues spirituelles de choses invisibles qui étaient
assez communes parmi les Méthodistes... Ces visions étaient en fait des échos
du révérend Joseph Turner et autres prédicateurs, et nous les regardions comme
le produit de l’imagination surexcitée de son esprit, et non comme des faits".
Compte-rendu de Lucinda Burdick, témoin oculaireLucinda Burdick et Mary Bodge se joignirent à Ellen Harmon, pour prier un après-midi de 1845. Voici le récit de Madame Burdick au sujet de ce qui arrivé : Tandis que j'étais engagé dans la prière, soudainement, Ellen Harmon devint rigide, et prostrée par terre. Miss Bodge envoya immédiatement chercher James White qui dit-elle, était le seul qui pouvait lui parler durant ces crises. Lui et nombreux autres se dépêchèrent sur place, et il commença immédiatement à lui poser une grande variété de questions. Ses yeux restèrent ouverts et prirent un regard fixe et vitreux. Parfois en répondant aux questions de James White, elle se levait avec raideur pour prendre une posture demi-assise, et pour retomber en arrière, rigidement prostrée sur le sol. Sa position par terre semblait si inconfortable que j'ai placé sa tête sur mes genoux, et l'ai ainsi soutenue durant l'événement. Beaucoup des questions posées par White étaient relatives à la situation spirituelle des gens qui vivaient dans la région environnante. Elle déclara que certains étaient justes devant Dieu, tandis que d’autres avaient des taches sur leurs habits. Il était remarquable que ceux dont les vêtements étaient souillés étaient ceux qui rejetaient ses visions, ou hésitaient à les accepter pleinement... Cet état de transe dura plus d'une heure, et quelqu'un suggérant qu'ils pouvaient prendre froid avec l'apparition de la rosée, White dit : "Je suppose que ce sera la volonté du Seigneur de la conduire dehors" ; alors immédiatement elle s’éveilla et retrouva son comportement normal. Peu après cela,
s'évanouirent aussi bien confiance qu'intérêt pour ce couple fanatique, car les
visions étaient non seulement puériles et dépourvues de sens, mais absolument
contradictoires. L'intimité de cet homme et de cette femme ont créé un
scandale considérable, mais le "bavardage" s'est tari peu à peu après
leur mariage en 1846, environ un an après l’incident justement relaté. Autre témoignage rédigé par Lucinda BurdickJ’ai été présentée à James White
et Ellen Harmon (maintenant Madame White) au début de 1845. Au temps où je les
ai connus, ils étaient habités par un fanatisme déchaîné, s’asseyant par terre
plutôt que sur des chaises, et rampant sur le sol comme de petits
enfants. De tels comportements étranges étaient considérés comme signe d’humilité. Ils
n’étaient pas mariés, mais voyageaient ensemble. Ellen avait ce qu’on
appelait des visions : elle disait que Dieu lui avait montré en vision que
Jésus-Christ s’était levé le dixième jour du septième mois de 1844, et avait
fermé la porte de la Grâce ; Il avait quitté à jamais le trône de la
médiation, que le monde entier était condamné et perdu, et que plus aucun autre
pécheur ne pouvait être sauvé. Très vite elle a prétendu voir que le
samedi doit être observé comme Sabbat. Ses visions étaient quelque peu
nouvelles, et il sembla au début qu’elles ne suscitèrent pas de vive opposition
dans les différentes églises où ils se rendaient. Elles provoquèrent
énormément de discussions et d’agitations, et tous semblaient disposés à
examiner. Mais après une courte période, ses visions commencèrent à se
contredire l’une l’autre. Il a été constaté par moi-même et par d’autres
qui l’ont vue en vision, qu’elle pouvait se mettre en état d’avoir une vision
au moment de son choix (elle l’a confessé), mais que James White pouvait les
contrôler, et la mener là où cela lui plaisait. Ellen White admet que des témoins oculaires doutaient de ses visionsEllen White elle-même notait que "beaucoup" qui furent témoins de ses visions, avaient le sentiment qu’elles relevaient du fanatisme et de l’hypnose : ...s’il plaisait au Seigneur de me donner une vision en réunion, certains diraient que c’est la conséquence d’une surexcitation et de l’hypnose. (Testimonies Vol. 1, p.71) Si j’avais une vision en
meeting, beaucoup diraient que c’était de l’excitation, et que quelqu’un
m’a hypnotisée. (Early
Writings, p.21) Question
: Si Ellen White accomplissait des exploits surnaturels en vision,
comme ne pas respirer pendant une heure, tenir à bouts de bras des objets avec
une force surnaturelle, etc…, pourquoi alors "beaucoup" de ceux qui
furent témoins de ses visions, disaient que ses visions étaient simplement le
résultat de l’excitation ou de l’hypnose ? Il y a
seulement deux réponses possibles :
Category: Visions Examinées
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