Ellen White et l'idolatrie de la photographie

Par Ray Pitts

"Durant la nuit je fus cruellement angoissée, un grand fardeau pesait sur moi. J'avais supplié Dieu pour travailler en faveur de son peuple ; mon attention fut portée sur l'argent qu'ils avaient investi en photographies. Je fus enlevée de maison en maison, dans les maisons des gens de notre peuple, et comme j'allai de pièce en chambre, mon Instructeur dit : « Vois les idoles qui ont été accumulées ! »  Advent Review and Sabbath Herald, 10 Sept. 1901

"Cette production et échange de photographies sont une sorte d'idolâtrie. Satan fait tout ce qu'il peut pour éclipser le ciel de notre vue, ne lui venons pas en aide en fabricant des images d'idoles. Nous devons atteindre un niveau plus élevé que ce que ces visages humains suggèrent. Le seigneur dit : "Vous n'aurez pas d'autre Dieu que moi."  Messages to Young People, p. 316

" Après être allée de maison en maison, et observé de nombreuses photographies, je fus instruite d'avertir notre peuple contre ce mal. Ce que nous pouvons faire de mieux pour Dieu : Nous pouvons mettre ces images d'idoles hors de vue. Elles n'ont aucune influence pour le bien, mais s'interposent entre Dieu et l'âme"  Messages to Young People, p. 318

"Tout vrai enfant de Dieu sera criblé comme le blé, et comme dans le processus du criblage, chaque plaisir chéri qui détourne de l'Esprit de Dieu, doit être sacrifié. En beaucoup de familles, tablettes de cheminée, guéridons, et tables, sont remplis d'ornements et d'images. Les albums remplis de photographies de la famille, et des photographies de leurs amis, sont placés là où ils attireront l'attention des visiteurs ... n'est-ce pas une espèce d'idolâtrie ?"  Bible Echo and Signs of the Times, 14 janv. 1901

" Quand je visite les maisons de nos membres et nos écoles, je vois que tout l'espace disponible sur les tables, étagères, et plateaux, est rempli de photographies ; que l'on regarde à droite ou à gauche, on ne voit qu'images de visages humains. Dieu désire que change cet ordre de choses. Si Christ était sur terre, il dirait : 'enlevez ces choses de là' J'ai été instruite à considérer ces images comme autant d'idoles, absorbant temps et pensée qui devraient être pieusement consacrés à Dieu."  Messages to Young People, p. 316

"Pendant des années, nous avons fait la guerre contre l'idolâtrie spirituelle ... je fus peinée de voir les photographies se multiplier, et accrochées partout "  The Ellen G. White 1888 Materials, p. 887

Pratiquait-elle ce qu’elle prêchait ?

Tout le temps, tout en écrivant ces témoignages, tandis qu'elle "faisait la guerre" contre la photographie, Madame White avait des images d'elle et de sa famille.
En voici la preuve:

" Je ne pense pas jamais obtenir une image à l'égal de celle que Dunham a faite pour moi. Il dit que j'aurais mieux fait de mettre la grande sur une petite carte. Que pensez-vous de ce plan ?" --Lettre 17, 1876, p. 2 (À James White, 30 avril 1876)

" Dunham m'a donné une douzaine d'images de vous, dois-je vous les envoyer ? Qu'en pensez-vous ? Je lui ai dit que je ne les ai pas aimées, car elles ne m'ont pas semblées naturelles, mais vous pouvez les utiliser. Si oui, faites-le moi savoir." --Lettre 21, 1876, p. 2 (À James White, 5 mai 1876)

Neuf ans plus tôt, Madame White s’était excusée publiquement pour ses activités de prises de vue photographiques :

Nous reconnaissons notre erreur, nous regrettons profondément de n’avoir jamais consenti à délaisser nos images. Pendant des années je n'aurais pas dû consentir à nous prendre en image, quoique sollicitée à le faire ; combien de fois ai-je regretté que nous ne soyons pas restés fermes. Mais tout ce que nous pouvons faire maintenant, c'est confesser notre faute, et demander à Dieu de nous pardonner, et supplier le pardon de nos frères et soeurs."  Advent Review and Sabbath Herald, 26 mars 1867

Remarquez qu’elle reconnait et se repent de sa faute en mars de 1867, mais d’après les citations ci-dessus, elle faisait encore des images d’idoles en 1876.

Les Adventistes récoltent les fruits du témoignage de Madame White

Apparemment certains Adventistes d’Europe qui tenaient les témoignages de Madame White pour Parole de Dieu, commencèrent à brûler leurs photos. Madame White relate les évènements qui survinrent à Christiana en 1886 :

Certains ont soutenu de fausses analyses, et ont érigé leurs propres idées et notions en critère, grossissant des questions de peu d'importance dans les rapports de fraternité chrétienne, en liant de lourds fardeaux sur les autres. Ainsi s’était immiscé un esprit de critique, de recherche de fautes [chez autrui], et de dissension, , qui avait causé un grand préjudice à l'Eglise. Et on a donné l'impression aux incroyants que les Adventistes observateurs du sabbat étaient un groupe de fanatiques et d'extrémistes, et que leur foi particulière les ont rendus peu aimables, impolis, et de caractère vraiment peu chrétiens. Ainsi le parcours de quelques extrémistes a empêché l'influence de la vérité d'atteindre les gens.

Certains faisaient du vêtement la question de prime importance, critiquant les habits portés par d'autres, et se tenant prêts à condamner quiconque ne partagerait pas exactement leurs idées. Quelques-uns condamnant les images, rappelaient vivement qu'elles sont interdites par le second commandement, et que toute chose de cette sorte devrait être détruite.

Ces hommes ont une idée, et ne peuvent rien voir, excepté de presser la seule chose qui se présente à leur esprit. Il y a des années, nous avons dû affronter ce genre d’esprit et d’oeuvre : des hommes sont arrivés, prétendant avoir été envoyés avec un message condamnant les images, et recommandant vivement que tout ce qui y ressemblait devait être détruit. Ils sont allés si loin qu'ils ont même condamné les montres portant des silhouettes ou des "images". Nous lisons dans la bible qu'il existe une bonne conscience ; non seulement une bonne, mais aussi une mauvaise conscience ; il est des consciences qui porteront chaque chose aux extrêmes, et rendront les devoirs chrétiens aussi pénibles que les Juifs l'ont fait de l'observance du sabbat. La réprimande que Jésus a faite aux scribes et aux pharisiens s'applique aussi bien à cette classe : "vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et vous négligez la justice et l’amour de Dieu." Un fanatique ayant un esprit vif et des idées radicales, opprimera la conscience de ceux qui veulent rester droits, et causera un grand préjudice. L'Eglise doit être purifiée de toutes ces influences ...

Il est vrai que trop d'argent est dépensé dans les images ; pas la moindre des ressources qui devraient affluer au trésor de Dieu, ne devrait être payé à l'artiste [photographe]. Mais le mal qui résultera pour l'église du parcours de ces extrémistes, est beaucoup plus grand que ce qu'ils essayent de corriger. Il est parfois difficile de dire où se situe la juste ligne, où la prise de vue photographique devient un péché ...

Quelques-uns à Christiania sont allés si loin qu’ils ont brûlé toute image en leur possession, détruisant même les portraits de leurs amis. Tandis que nous n'avions aucune sympathie pour ces mouvements fanatiques, nous avons informé que ceux qui avaient brûlé leurs images ne devraient pas endosser la dépense de leur remplacement." Historical Sketches, pp. 211-212

Notez qu’elle blame les membres de l’église de Christiana, pour interpréter le 2eme commandement comme appliqué aux images, quand elle-même l’a enseigné pendant des années. Souvent elle prétendait que Christ dirait : "Enlevez ces choses de là", et qu’un Ange lui ai dit en vision que ces photos étaient des "idoles." Il n’est pas surprenant que les gens aient réagi de cette manière, ils suivaient simplement leur conscience en obéissant à ce qu’ils pensaient être le témoignage de Dieu Lui-même! En brûlant leurs photographies -conclusion logique- ils suivaient les instructions de Madame White. Si Dieu disait qu’une photo est une idole, il fallait donc la détruire!

Madame White fut celle qui enseigna aux membres, que les photographies étaient des idoles ; elle fut donc à l'origine de l’atmosphère de "critique, d'observation des fautes d'autrui, et de dissension" dans l'église adventiste de Christiana. Elle condamna les personnes de Christiana pour leur "analyse erronnée" en omettant de mentionner qu'elle fut à l'origine même de cette analyse. En substance, elle dit que prendre son témoignage à la lettre et leur obéir, c'est être fanatique et extrémiste.

Dépenses photographiques

À la fin des années 1800, la photographie était un art coûtant très cher. Les Whites avaient des photos de James, comme signalé dans la lettre de Madame White à son fils Willie.C., après la mort de James :

"Si tu as des images de ton père, amènes-les moi s’il te plaît. Je voudrais les voir, car mon album de poche est resté à Healdsburg." -- Lettre 15, 1882, p. 1. (À W. C. White, 23 mai 1882)

D’où venaient ces photos de James ? Une possibilité est suggérée par cette lettre écrite à James en 1876 :

"Avec les photos, Lathrop est un homme heureux comme vous ne l’avez jamais vu, particulièrement de vous. Il dit qu'il vous vendra le négatif pour cinq cents dollars. Mis à part ce que nous prenons, cela lui amènera une grosse clientèle ; il pense faire une affaire de tonnerre. Il [Lathrop] a mis votre image dans la vitrine pour la montrer." Lettre 1a, 1876, p.1. (À James White, 24 mars 1876)

500 dollars pour un negatif ! Cela équivaudrait en moyenne à 1000 jours de salaire pour un travailleur de l’époque ! Comment une telle dépense peut-elle être justifiée à la lumière de ce qu'elle a écrit :

Dans la vision qui me fut donnée à Rochester, le 25 Déc. 1865, on m'a montré que la prise d'images était aussi pratiquée dans une large mesure, par les Adventistes observateurs du Sabbat ; et tant de moyens avaient été dépensés en duplication de copies, pires que si elles s'étaient perdues. Ces dépenses auraient dû être investies dans la cause de Dieu ; on m'a montré que nous avions mal agi en dépensant des moyens en prises d'images. Review, 26 mars 1867

De nouveau je plaide qu'au lieu de dépenser l'argent en images, de vous et vos amis, vous devriez le transformer en autre voie. Laissez l'argent qui a été consacré à la satisfaction du moi, affluer dans la trésorerie du Seigneur, pour supporter ceux qui travaillent à sauver les âmes en train de périr. Home Missionary, 1 juin 1893

Ces photographies coûtent de l’argent ; est-il conséquent pour nous, sachant le travail qui nous est donné à cette heure, de dépenser l’argent de Dieu en production d’images de nos propres visages, et des visages de nos amis ? Chaque dollar que nous pouvons épargner ne doit-il pas être utilisé pour l'avancement de la cause de Dieu ? Ces images soustraient l'argent qui devrait être pieusement consacré au service de Dieu, et détournent l'esprit des vérités de la Parole de Dieu. Review, 9 Sept. 1901

Category: Contradictions d’Ellen White
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