Projet d’enquête sur Ellen G. White
Tenez-vous informé des dernières recherches sur Ellen White

Beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. 1 Jean 4:1

"Ces livres...apporteront les éléments de l’investigation"

 

Références fragiles de Madame White sur l’incident « Israël Dammon »

A la fin de Spiritual Gifts 2, la seule publication dans laquelle Ellen White parle de l’anecdote relative à Israël Dammon, il y a quinze listes d’individus dont les noms sont publiés, comme se portant garants des divers fragments d’esquisses auto-biographiques, de Madame White.

De ces quinze listes, cinq concernent spécifiquement des événements qu’elle a vécu dans l’Etat du Maine (incluant l’incident Dammon à Atkinson) durant les premiers quinze à dix huit mois de son ministère public (en gros de janvier 1845 à juin 1846). Ces cinq listes de recommandations comportent soixante et une entrées, mais si l’on tient compte des répétitions, il ne reste plus que trente huit noms différents.

En examinant les registres de 1850 du Bureau de recensement des Etats-Unis pour le Maine, et passant en revue des douzaines d’histoires locales du Maine entreposées à la bibliothèque du Congrès, j’ai été en mesure d’identifier vingt huit des trente huit individus (73%) inscrits sur les cinq listes. (Trois ou quatre autres ont seulement été identifiées à titre d’essai)

Vingt des vingt huit témoins (71%) que j’ai été capable d’identifier provenaient de cinq familles. Neuf des vingt huit avaient seize ans, voire moins (le plus jeune ayant six ans) quand le temps a passé en 1844. Deux étaient accusés en 1845 de vagabondage et/ou trouble de l’ordre public. Deux autres sont décédés avant 1859 ou 1860, quand les listes probablement étaient compilées. Parmi eux se trouvait le beau-père d’Uriah Smith, Cyprian Stevens, qui mourut le 6 septembre 1858, cinq jours après avoir été mordu par un crotale (serpent à sonnettes).

Il semble surprenant que huit (soit 29%) des vingt huit individus que je fus capable d’identifier étaient ceux que blâmait vigoureusement Madame White en 1860, l’année même où elle publia leurs noms pour fanatisme et refus d’acceptation de ses visions, incluant la fille de Cyprian Stevens, Madame Harriet (Uriah) Smith :

"Harriet, j’ai été conduite à remonter le temps, et il m’a été montré qu’il n’y a jamais eu acceptation des visions données à Paris... (en Amérique) Il m’a été indiqué loin en arrière dans le passé, au temps où ceux qui vivant à Paris, que les familles Andrews et Stevens en particulier, ont été prises au piège de l’erreur, et se sont retrouvées pendant des années sous la parfaite tromperie de Satan. Ils ont souffert tandis qu'ils se trouvaient dans cette erreur, mais ils n'obtiendront jamais une particule de récompense pour cela. S'ils avaient été bien disposés à être instruits, et à recevoir la lumière désignée par Dieu, ils n'auraient pas été tenus dans l'erreur, le fanatisme, et l'obscurité, durant tout ce temps". ("To Brother J.N. Andrews and Sister H.N. Smith", W58, 1860, Advent Source Collection, pp. 7 & 10.)

Les listes de noms en fin de Spiritual Gifts 2, qui attestent des récits de Madame White, furent débattus en 1874 par Isaac Wellcome, dans son History of the Second Advent Message and Mission, Doctrine and People, page 408 :

"La plupart de ces signataires étaient habités par un profond fanatisme [tels que James et Ellen White eux-mêmes] certains étaient des meneurs. Mais les signataires qui n’avaient pas été personnellement impliqués dans le fanatisme étant rares, afin de certifier dans ces questionnaires préparés, les noms de deux fillettes (peut-être davantage) ont été ajoutés, qui au moment spécifié des événements, étaient âgés respectivement de neuf et quatorze ans. Prodiges de l’intellect et du jugement sûrement, ou peut-être étaient-ils dotés du "don de discernement des esprits" ?. Mais ce n’est pas tâche difficile que de se procurer des noms de partisans, associés, complices, de leurs enfants, cousins, et tantes, et de certifier pour quelqu’un avec rectitude, bon sens ou orthodoxie. Il est plus sûr et important toutefois, de laisser un bon "témoignage dans le Ciel".

Des cinq listes de noms sous surveillance, une liste composée de cinq individus était supposée avoir signé la déclaration suivante :

"Nous portons témoignage de la sincérité des déclarations relatives au pasteur Dammon, en pages 40, 41 [de Spiritual Gifts 2]. Pour autant que nous nous en souvenions, nous croyons que les circonstances de son arrestation et procès, ont été relatées avec impartialité".

H.A. Hannaford,
Wm. T. Hannaford,
D.S. Hannaford,
James Ayer, Sen.,
Mrs. R.W. Wood.

Les références allant, cette liste de cinq n'est pas très impressionnante, car aucun des cinq ne fut témoin au procès Dammon. James Ayer junior, propriétaire de la maison où eut lieu l’arrestation de Dammon, prit place et témoigna sous serment au procès. Mais c’est apparemment la signature son père qui fut obtenue, âgé de soixante douze ans au moment de l’incident, et de quatre vingt sept lorsque Spiritual Gifts 2 fut publié.

Les quatre témoins restants résidaient à Orrington, de l’autre côté de la rivière Penobscot à Bangor. Les quatre étaient des voisins suffisamment proches pour être inclus sur la même page du recensement fédéral de 1850. William Hannaford, ouvrier de son état, sa femme Dorcas, et leur fille Hester A., représentaient trois des quatre témoignages de recommandation d’Orrington. En 1845, ils étaient âgés respectivement de quarante trois, quarante, et seize ans. Il n’est pas impossible que William fut Mr. Hannaford qui s’exprimait à contre-cœur le 28 mars 1845, dans le compte-rendu d’un correspondant du Piscataquis Farmer à Atkinson :

" Les Millérites se sont rassemblés les quatre derniers jours et ont tenu leurs réunions dans la maison de Mr. James Ayer junior, dans la partie sud-ouest de cette ville. Ils ont suspendu toute activité séculière pour attendre la venue du Seigneur, disant qu'elle aura lieu le 4e jour d'avril prochain. De 10 à 15 individus ont été baptisés quotidiennement, beaucoup d'entre eux, chacun six ou huit fois. Le dernier soir, un groupe d'Indiens ou de anti-rôdeurs est arrivé sur place vers environ neuf heures, et après s’être vus refusés d’entrer, ils ont violemment ouvert les portes et se sont saisis des Millérites, et ayant eu raison d’eux, ils les ont jetés hors de la ville. Ils ont attelé [sic] le cheval de Mr. Ayer à un traîneau, et comprimés sur un chargement, ils ont pressé un certain Mr. Hannaford de leur nombre, pour conduire l’équipe à travers bois jusqu'à Dead Stream distant d'environ huit kilomètres, où ils eurent l'intention de les enduire de goudron et de les emplumer [de plumes d’oies], au cas où ils continueraient encore à tenir leurs réunions".

Le nom ultime publié comme se portant garant du récit de l’arrestation et procès de Dammon par Madame White, une certaine Madame R.W. Wood, âgée de vingt trois ans en 1845, et mariée à un fermier de vingt neuf ans nommé Newall Wood (probablement le frère Wood mentionné au procès). Une référence gênante à l’accréditation de Madame Wood dans Spiritual Gifts 2, apparaît en page 117 du manuscrit inachevé de E.S. Ballenger, intitulé "Early History of the Seventh-day Adventist Church" :

"Dans une lettre privée datée du 16 mai 1888, Madame Wood nie qu’elle ait jamais signé cette déclaration, et ne sut pas que son nom était attaché à cela, avant de nombreuses années. Elle dément aussi la justesse des déclarations de Madame White concernant l’affaire [Dammon]. Elle était présente et se souvenait très bien de l’expérience, et son récit ne s’accorde pas avec le récit de Madame White. S’ils ont voulu falsifier le nom de Madame Wood pour un document, ils le feront pour d’autres noms ; par conséquent nous avons de bonnes raisons de douter de la valeur de leurs lettres de recommandation".


BACK