Huîtres et Harengs: Madame White pratiquait-elle ce qu'elle prêchait sur la nourriture?

Max Chugg and Dirk Anderson

Mme White a dit de ses témoignages : "C'est Dieu qui parlait, et non un mortel faillible" (Testimonies vol. 5, p. 682) Le 21 février 1869, elle rendit témoignage à G.A. Irwin, déclarant que "ceux qui n’acceptent pas la lumière que Dieu a donné sur la réforme sanitaire ... ne peuvent présenter la vérité aux autres". De cette affirmation il est clair, en se fondant sur sa propre définition, que Mme White ne pouvait pas présenter la vérité aux autres si elle n’était pas végétarienne. Considérant cela, nous pourrions faire un pas de plus et poser la question : Si elle ignorait la lumière céleste au sujet de la consommation de viande, et ainsi selon son propre témoignage, ne pourrait "représenter la vérité aux autres", comment pouvait-elle alors prétendre à la position de prophète dans l’église, un rôle dont la responsabilité exclusive est de présenter la vérité aux autres?

Maintenant, voyez les preuves par vous-même, pour savoir si Madame White pratiquait ce qu’elle prêchait à propos de la consommation de viande.

1869 – J’ai arrêté de manger de la viande !

En 1869 Madame White écrivait :

" Je n’ai pas changé mon parcours d’un iota depuis que j’ai adopté la réforme sanitaire. Je n'ai pas fait un seul pas en arrière depuis que la lumière venue du Ciel sur ce sujet, a tout d'abord brillé sur mon sentier. Je me suis détachée de tout à la fois, de viande, de beurre, et des trois repas ... j'ai arrêté ces choses par principe. J'ai pris position sur la réforme sanitaire par principe." Testimonies, Vol. 2, pp. 371-372

1873 – Si on parlait d’un petit cerf et de quelque canard ?

Madame White prétendait avoir pris position avant 1869, pourtant quatre ans plus tard, on la trouvait encore en train de manger du chevreuil et du canard lors d’un voyage dans les montagnes du Colorado :

Nous n’avions de provisions que pour quelques jours. Beaucoup de nos ravitailleurs étaient partis . . . Depuis trois jours, nous attendions sûrement à être approvisionnés, mais personne n’est venu. Willie est allé au lac chercher de l’eau. Nous entendîmes son fusil et trouvâmes qu’il avait tiré deux canards. Ce fut réellement une bénédiction, car nous avions besoin de quelque chose pour survivre. -- Manuscrit 12, 1873, p. 3 (MR 7, p. 346)

Ici nous trouvons Willie descendant au lac pour chercher de l’eau. Il semble un peu bizarre qu’il se soit équipé d’un fusil pour apporter de l’eau. Peut-être avait-il planifié d'aller chercher plus que simplement de l'eau. De cela nous pouvons retenir qu'il est acceptable de laisser les principes de la réforme sanitaire déraper un peu, quand les provisions sont maigres. Voici une autre citation se référant au même voyage :

Un jeune homme de Nova Scotia est rentré de la chasse avec un quart de cerf. Il avait fait 32 kilomètres avec ce cerf sur son dos ... Il nous a donné un petit morceau de la viande, que nous avons cuite au bouillon. Willie a tiré un canard qui est arrivé en un temps de nécessité, car nos provisions diminuaient rapidement. -- Manuscrit 11, 1873. Rendu public par le Ellen G. White Estate Washington, D.C. ; 11 avril 1985 (MR 14, p. 353)

Qu’est-il arrivé à la tribune d’où elle énonça les grands principes? Apparemment, il y avait des exceptions à ses règles de santé, du moins pour elle-même. Bien que Madame White déplorait le "laxisme" des autres quand ils venaient à obéir à ses réformes de santé, elle en transgressait elle-même les règles :

J'ai été de temps en temps en situation où je fus contrainte de manger un peu de viande... Quand je ne pouvais obtenir la nourriture dont j'avais besoin, je mangeais parfois un peu de viande... --Manuscrit rendu public 852, p. 2

1880 - Du poulet pour voyager, s'il vous plaît ...

Madame White n’avait toujours pas abandonné la consommation de viande onze ans plus tard, en 1880. Ce qui suit est extrait d’une lettre qu’elle adressa à sa soeur Elisabeth pendant un voyage (Lettre 6a, 1880) :

Jeudi matin, après un bon sommeil, nous nous sommes réveillés frais et dispos. A huit heures, nous avons pris une bonne portion de poulet qui nous a généreusement été fourni par l’intendante du sanatorium ; on l’a mis dans un seau de deux litres, et l’avons placé sur le fourneau, et ainsi nous nous sommes préparés un bon bouillon de poulet chaud, et apprécié notre déjeuner. La matinée était très faîche, et cette assiette chaude fut très agréable. … Nous en avons la chambre pleine ; de la bonne nourriture, et en abondance. Soeur Mc Comber a ébouillanté le poulet ; on cuira la viande demain matin. -- Manuscrit rendu public. Vol. 11, pp. 142, 147

Il semble y avoir eu suffisamment de nourriture disponible au Sanatorium, pourtant Soeur White mangea du poulet fourni par l'intendante du Sanatorium. Puis elle prit le poulet avec elle en voyage, et le mangea dans le train au petit déjeuner : "nous avons fait de nouveau un bon bouillon chaud de notre poulet." (MR 20, p. 302)

Madame White aurait certainement pu prévoir une alimentation végétarienne pour ce voyage. C'était son quinzième voyage sur cet itinéraire, si bien qu'elle savait exactement à quoi s'attendre. Pourtant, tandis qu'elle ne se refusait pas des repas de poulet, elle conseillait aux Adventistes envisageant ce [genre de] voyage "de prendre leurs paniers de déjeuner avec eux, bien rempli de fruits, et de nourriture simplement cuisinée". Non, on ne leur permettait pas de violer les principes de la réforme sanitaire, et d'apprécier un  petit poulet "agréable au goût". Ils devaient suivre la réforme sanitaire, et subsister de pain et de fruit !

1882 - Huîtres et Harengs?

Madame White mangeait encore en privé de la viande impropre, pas moins de 13 ans après son engagement public ! Dans cette citation de 1882, extrait de lettre adressée à sa belle-fille, Mary Kelsey White, elle exprime sa faiblesse pour le hareng saur et les huîtres :

Mary, pouvez-vous me procurer une bonne boite de harengs saurs – des frais – merci de vous en occuper. Ceux que Willie a achetés la dernière fois étaient amers et passés. Si vous pouviez vous procurer un cageot d’une demie-douzaine de bonnes tomates, merci de vous en occuper, nous en aurons besoin. Si vous pouvez vous procurer une cagette de bonnes huîtres, achetez-les.
(Lettre 16 de 1882, datée du 31 mai 1882, de Healdsburg, Californie)

Cette lettre donne crédibilité à la déclaration de Fannie Bolton selon laquelle Ellen White fut trouvée dans un restaurant, "mangeant de grosses huîtres blanches crues, assaisonnées de vinaigre, poivre et sel".

1887 – Qu’est-ce qu’un camp-meeting sans poulet ?

Selon le Dr. John Kellogg, Madame White célébra son retour d’Europe en 1887 avec "un gros poisson cuit au four". Lorsqu’elle visita le sanatorium de Battle Creek les années suivantes, elle "commandait toujours de la viande, et habituellement du poulet fris", à la grande consternation de J.H Kellogg et du cuisinier qui étaient tous deux végétariens.

A divers camp-meetings où elle était présente, ses habitudes diététiques relachées devinrent un fait notoire, grâce en grande partie, à ses propres enfants. Kellogg se souvenait du témoignage d’Edson (J.E.) White, se tenant devant la tente de sa mère appelant le [commerçant ambulant] avec son chariot de viande qui visitait régulièrement le camp :

"Elle dit : Bonjour, enfin ! Avez-vous du poisson frais?"
"Non" répondit-il.
"Avez-vous du poulet frais?"
La réponse fut encore "non" ; alors J.Edson White cria très fort : "Maman veut du poulet, vous feriez mieux d’en fournir rapidement un peu"
(Lettre de Kellogg à Ballenger, 9 Janv 1936)

Des années après la mort de sa mère, Willie White fit savoir les difficultés de sa mère à abandonner la viande. Il décrit la difficulté de trouver des cuisiniers végétariens, et des paniers de déjeuners remplis de dindes, poulets, et langues en conserves. (Prophetess of Health, pp. 171-172)

1890 - Huîtres encore !

Huîtres, un aphrodisiaque

Déjà, à l’époque de l’Empire Romain, les huîtres avaient réputation d’exciter, ce qui n’a fait que croître à travers âge. Durant le "Siècle d’Or" aux Pays Bas, (XVIIes) les huîtres étaient symbole et incarnation même d’un aphrodisiaque. Aphrodite, déesse grecque de l’amour, jaillit de mer sur une coquille d’huître, et sans tarder donna naissance à Eros de là l’origine du mot "aphrodisiaque". Le grand Casanova aussi, commençait ses repas avec 12 douzaines d’huîtres.

Selon Lévitique 11:10, tout ce qui sort de l’eau sans nageoire ni écailles est "impropre" Non seulement cela, mais les huîtres ont longtemps été considérées comme aphrodisiaques. Sûrement que James White devait avoir reconnu cela, car en 1870 il fustigeait ceux qui avaient mangé des huîtres :

Quelles sortes de comestibles commandent les prix les plus élevés au marché? Ceux-là qui stimulent cette passion, et parce qu’ils créent des désirs impurs. Que signifient ces huîtres cuisinées, et parties de crabes, et soupes de tortue, et soupers de pigeonneaux, d’oiseaux sauvages, clous de girofle, et une horde d’autres choses semblables ? Manger, en beaucoup de cas cités en exemple en début ou fin de vie, engendre expressément des désirs non consacrés! Oh ! déshonneur, où est ta honte? Voulez-vous davantage de preuves? Considérez le Sud fertile ; des détails sont également révoltants, tant en ce qui concerne la satisfaction bestiale des Blancs avec les Noirs, que le nombre de débauchées et prostituées parmi ces derniers ! Notre monde est littéralement PLEIN de sensualité! (A Solemn Appeal, "Maux et Remèdes")

James White blâmait ceux qui mangeaient des huîtres à cause de leur capacité supposée à stimuler les "désirs sensuels". Pourtant, étonnamment, sa propre femme affectionnait ces créatures impropres interdites. Le 8 mai 1907, le Dr. Charles Stewart, médecin adventiste, écrivit une lettre à Madame White, en lui demandant pourquoi elle mangeait des huîtres :

Trois personnes, toutes Adventistes du Septième Jour, dont deux sont officiellement liées à la dénomination, déclarent que beaucoup d’années après que vous ayez reçu lumière sur la réforme sanitaire, vous mangiez de la viande et des huîtres. Quatre-vingt-dix jours auparavant, deux de ces personnes m’ont personnellement dit qu’en une occasion, pas plus tard qu’en 1890, vous aviez mangé des huîtres dans leur propre maison,. Un autre a déclaré vous avoir vu manger des huîtres dans un restaurant.

Si vous niez que vous avez mangé des huîtres, et affirmez que les déclarations de ces deux hommes sont fausses, je vais établir une attestation sous serment de cette déclaration, et vous donnerai les noms des deux personnes mentionnées, afin que l'on puisse leur demander des explications.

Madame White ne répondit jamais à la lettre du Dr. Stewart, non plus qu’elle ne nia les affirmations des deux hommes qui la virent manger des huîtres.

1894 - 25 ans après son engagement de 1869 ...

Ce ne fut qu’en 1894 que finalement, Madame White abandonna la consommation de viande, sous l’insistance d’une Catholique !

"J’ai une grande famille qui souvent se retrouve à seize. Parmi eux, il y a des hommes qui travaillent au labour et tombent des arbres. Ceux-ci font un exercice des plus vigoureux, mais pas une particule de chair animale sur notre table. Nous n’avons pas consommé de viande depuis le Camp-meeting de Brighton (Janvier 1894) en Australie. Il n'était pas dans mon intention d'en avoir à aucun moment sur ma table, mais des demandes pressantes ont été faites qu'un tel était incapable de manger ceci ou cela, que son estomac pouvait mieux accepter la viande que toute autre chose ; ainsi ai-je été entrainée à en placer à ma table. L'usage du fromage commença aussi à se faufiler, parce que quelqu'un aimait le fromage ; mais j'ai vite contrôlé cela. Mais quand l'égoïsme qui consiste à prendre la vie d'animaux pour satisfaire un goût perverti, m'a été présenté par une femme catholique, s'agenouillant à mes pieds, j'ai eu honte et fut affligée. J'ai vu la viande dans un nouveau jour, et dit que je ne serai pas plus longtemps une cliente habituée des bouchers. Je n'aurai pas de la chair de cadavres sur ma table." (Spalding and Magan, p. 38)

Apparemment ses communications célestes avec les anges, ne suffirent pas à convaincre Madame White d’abandonner la viande. Il fallut qu’une Catholique la prie de renoncer à la viande, en partant du principe qu'il était injuste de prélever la vie des animaux ! On se demande jusqu’à quel point elle avait confiance en ses propres visions!

Madame White et le beurre

Nous remarquons ci-dessus que Madame White disait en 1869, ne pas avoir abandonné la consommation de beurre. Par la suite en 1870, elle déclarait :

Ni beurre ni viande d’aucune sorte ne viennent sur ma table. Testimonies, Vol. 2, p. 487

En 1874, elle écrivait ce qui suit à son fils Willie :

Ton père et moi avons complètement abandonné lait, crème fraîche, beurre, sucre, et viande, depuis que nous sommes en Californie. (Manuscript Releases, vol. 14, p. 322)

Mais les avait-elle vraiment abandonnés "complètement"? En 1895 elle mentionne qu’elle utilise du beurre en "préparations culinaires" :

Nous achetons du beurre à cuisiner de laiteries où les vaches sont en bonne condition sanitaire, et ont de bons pâturages.
(Counsels on Diet and Foods p. 488)

A.G. Daniels, président Adventiste du 7e Jour qui connut Madame White pendant plus de 40 ans, déclara à un meeting de conférence en 1919 :

J’ai moi-même mangé des livres de beurre à sa table, et des douzaines d’oeufs. Je ne pouvais m’expliquer cela dans sa propre famille, quand je songeais qu’elle croyait avoir reçu sur ce sujet, les propres paroles du Seigneur, à transmettre au monde.

Madame White croyait-elle en ses propres témoignages?

Maintenant, il est évident à partir de ces citations, que Madame White ne suivait pas les grands principes de santé qu'elle prétendait avoir reçus de Dieu, et insistait pour que les autres les suivent. De façon claire, ses pratiques n'étaient pas en correspondance avec ses enseignements.

Lisez soigneusement les déclarations suivantes d’Ellen White :

Je ne prêche pas une chose pour en pratiquer une autre. Je ne présente pas à mes auditeurs des règles de vie à suivre pour eux-mêmes, tandis que je fais exception de mon propre cas...(Selected Messages, Book 2, p. 305)

Par-dessus toutes choses, nous ne devrions pas avec nos plumes, soutenir des positions que nous ne mettons pas en pratique dans nos propres familles, sur nos propres tables. C’est de la dissimulation, une espèce d’hypocrisie. (Counsels on Diet and Foods, p. 468)

QUESTIONS: Jésus a dit quelque chose des gens qui plaçaient des exigences pesantes sur les autres, tandis qu'eux-mêmes n'obéissaient pas à ces exigences :

« Car ils disent et ne font pas ; mais ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes ; mais eux, ils ne veulent pas les remuer de leur doigt. » (Matthieu 23: 4)

Dans la Didaché, un document des débuts du christianisme, dont on croit qu’il fut écrit aux alentours du premier siècle, l’auteur conseille aux premiers chrétiens, la manière d’identifier un faux prophète :

“Si quelque prophète enseigne la vérité, mais cependant ne pratique pas ce qu’il enseigne, c’est un faux prophète.” (Didaché, 11:10)

Citations de EGW sur la Consommation de Viandes

Ne laissez aucun de nos ministres donner le mauvais exemple en mangeant de la viande. Faites qu’eux et leurs familles se montrent dignes des lumières de la réforme sanitaire. Ne permettez pas que nos ministres animalisent leur propre nature et la nature de leurs enfants. (Spalding and Magan, p. 211) 

Si jamais il existait un temps où la nourriture devrait être la plus simple possible, ce serait maintenant. La viande ne devrait pas être placée devant nos enfants. Son influence est d’exciter et renforcer les passions inférieures, et a tendance à amoindrir les capacités morales. Les céréales et fruits préparés sans graisse, et en condition aussi naturelle que possible, devraient être la nourriture des tables de tous ceux qui déclarent se préparer, à être transmutés au Ciel. (Testimonies, Vol. 2, p. 352)

Ceux qui ont reçu instruction concernant la consommation néfaste de chair ... ne continueront pas à satisfaire leurs appétits d’aliments qu’ils savent être insalubres. Dieu demande que les appétits soient purifiés et que l’abnégation soit pratiquée au regard de ces choses qui ne sont pas bonnes. C’est un travail qui devra être accompli avant que Son peuple puisse se tenir devant Lui, un peuple qui sera devenu parfait. (Testimonies, Vol. 9, p. 153)

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