La Lessive Secrète d'Ellen White

Par Elaine Bowerman and Dirk Anderson

La teneur de l'alcool de vinaigre dans les années 1800

Tout d'abord, nous allons établir comment le vinaigre était fabriqué au milieu des années1800. Notez ce qui suit, des recettes de vinaigre à faire chez soi, extraites du livre de Miss Leslie, Directions for Cookery, (Instructions pour la Cuisine) publié en 1851 :

VINAIGRE DE CIDRE

Prendre six litres de seigle de table; bien le remuer et mélanger dans une barrique de cidre fort et corsé de la meilleure espèce; et puis ajouter 4 litres de whisky. Couvrir le baril, (laisser le bouchon fermé à moitié) placez le dans la partie de votre cour qui est la plus exposée à l'air; et en l'espace de quatre semaines (si le temps est chaud et sec) vous obtiendrez un bon vinaigre prêt à être utilisé.

VINAIGRE BLANC

Mettre dans un tonneau un mélange composé de 19 litres d'eau, 7,5 litres de whisky et un litre de levure forte, en remuant deux livres de charbon de bois en poudre. Placez-le là où il fermentera correctement, laissant le bouchon lâche jusqu'à ce que la fermentation soit achevée...

Comme vous pouvez le constatez d'après ces recettes, le vinaigre au milieu des années 1800 était fait avec des ingrédients comme "le cidre brut" et du "whisky". Le processus de fabrication du vinaigre transforme l'alcool en acide acétique, cependant tout l'alcool n'est pas transformé en acide acétique, une certaine quantité reste et cette quantité varie selon différents facteurs incluant le temps pendant lequel on permet au mélange de fermenter. Le vinaigre provenant d'un rayon de supermarché contient aujourd'hui  approximativement 0,5 % d'alcool, ce qui est presque insignifiant. Il est impossible de déterminer exactement combien d'alcool était présent dans le vinaigre utilisé par Madame White parce qu'elle utilisait probablement du vinaigre fait maison. Puisque nous ne connaissons pas toutes les conditions qui entraient dans la fabrication du vinaigre, il est difficile de dire précisément la quantité d'alcool qu'il contenait. Nous devons donc chercher d'autres indices quant à sa teneur en alcool.

Elle interdisait aux autres la consommation de vinaigre alcoolisé

Madame White, suivant les directives du Docteur Kellogg qui dénonçait le vinaigre comme poison, condamnait son usage. Voici ce qu'elle écrivait en 1887 :

" Les salades sont préparées avec de l'huile et du vinaigre, la fermentation a lieu dans l'estomac, et l'alimentation n'est pas digérée, mais pourrit ou se putréfie. En conséquence le sang n'est pas nourri, mais se remplit d'impuretés, et apparaissent des problèmes de foie et de reins. Des troubles cardiaques, inflammations, et nombreux maux sont le résultat de cette espèce de traitement, et  affectent non seulement les corps, mais aussi la moralité et la vie religieuse qui sont touchées" --Lettre 9, 1887, Manuscript Releases vol. 2, p. 143-144.

Il est vrai qu'une quantité significative de vinaigre peut ralentir quelque peu la digestion Cependant, cette déclaration a un écho un peu étrange aujourd'hui, parce que les gens actuellement ne semblent pas souffrir des problèmes mentionnés dans la citation ci-dessus. Nous ne pensons pas d'habitude, que le vinaigre puisse affecter le foie,  "la morale ou la vie religieuse." Peut-être, la raison pour laquelle nous ne trouvons pas ces problèmes de nos jours, réside dans le fait que le vinaigre que nous achetons au magasin aujourd'hui, a aujourd'hui une teneur en alcool inférieure aux vinaigres faits maison au milieu des années 1800.

Il est évident que Madame White parlait d'un vinaigre beaucoup plus fort et plus puissant que le vinaigre vendu dans les épicerie aujourd'hui. Par exemple, il n'y a aucune preuve que le vinaigre utilisé aujourd'hui ait un quelconque impact sur le foie, ou qu'il affecte "la morale, la vie religieuse" Toutefois nous savons par expérience que l'alcool peut affecter tant le foie que "la morale, la vie religieuse" Donc, la seule conclusion possible réside dans le fait que Madame White mettait en garde contre des vinaigres ayant une teneur en alcool plus élevée que nous la trouvons communément sur le marché de nos jours.

Ellen White adonnée à l'alcool de vinaigre ?

En 1911, Madame White écrivait une lettre dans laquelle elle commençait d'admettre sa dépendance  au vinaigre :

"Je succombais au désir du vinaigre, mais je résolus avec l'aide de Dieu de surmonter cet appétit. J'ai combattu la tentation, déterminée à ne pas me rendre esclave de cette habitude. Durant des semaines je fus très malade mais je tins bon, me disant encore et encore : le Seigneur sait toutes choses, si je dois mourir je mourrai, mais je ne céderai pas à cette envie. La lutte continua, et elle fut à ce point pénible durant tant de semaines, que tous pensèrent qu'il me serait impossible d'en survivre. Vous pouvez être sûr que nous invoquions instamment le Seigneur ; les plus ferventes prières étaient adressées pour mon rétablissement. Je continuai de résister à l'envie de vinaigre, et enfin je vainquis. Maintenant je n'ai plus d'inclination à goûter quoi ce soit de la sorte ; à beaucoup de points de vues, cette expérience a été pour moi d'une grande valeur ; j'ai obtenu une victoire complète."  -- Ellen G. White, lettre 70, 1911, reproduite dans "Counsels on Diet and Foods", p. 485.

Cette déclaration parait incroyable de nos jours. Qui pourrait dans la réalité tomber malade au point d'en mourir, simplement pour avoir stoppé l'usage de vinaigre? Permettez-moi ici un instant de vous faire part d'un témoignage personnel. A l'époque où j'étais un Adventiste rigide, je parvins au point dans ma vie où je décidai d'abandonner l'usage du vinaigre, conformément à ma compréhension des conseils d'Ellen White. Ainsi je me débarrassai de saumure, mayonnaise, ketchup, et commençai à utiliser du jus de citron au lieu de vinaigre dans l'assaisonnement de mes salades. Que m'est-il arrivé alors? Rien! Pas de lutte ni pour la vie ni pour la mort, pas de semaines de maladie, rien ! Mon organisme ne l'a même pas remarqué! Et ayant été consommateur de grosses salades et de sandwich, j'ai mangé ces produits virtuellement chaque jour ! (Oh à propos, ma santé ne s'est pas améliorée lorsque j'ai cessé l'usage du vinaigre!)

Qu'est-ce donc qui occasionna cette "lutte" à la vie ou à la mort, et qui rendit Madame White malade pendant des semaines? Le vinaigre lui-même (acide acétique) ne rend pas dépendant, alors qu'est-ce qui pourrait l'être? Ce type de combat survient chaque jour chez les gens dépendants de l'alcool ; l'alcool rend fortement dépendant. Elle avait apparemment une dépendance à l'alcool de vinaigre, la lutte acharnée qu'elle endura pour rompre l'habitude semble indiquer une dépendance qui pourrait avoir été contractée depuis de nombreuses années. Les symptômes qu'elle décrit, la maladie, le combat, les symptômes d'état de manque, sont étonnamment similaires à ces symptômes de souffrance des alcooliques chroniques quand ils arrêtent de boire !

En 1887, Madame White condamnait le vinaigre comme affectant "la morale, la vie religieuse." Toutefois, en 1911, la prophète de l'église Adventiste du septième Jour admettait avoir une dépendance au vinaigre, dont elle proclamait elle-même qu'il affectait " la morale (les mœurs) et la vie religieuse".

Basé sur cette révélation, les adventistes du 7e Jour eux-mêmes, devraient se poser deux questions :

  1. Combien de lettres et témoignages ont été écrits tandis que Madame White était "sous l'influence" du vinaigre ?
  2. L'alcool contenu dans son vinaigre a t-il pu affecter son jugement et son discernement ?

Madame White n'a t-elle pas simplement exagéré ?

Il y a une autre possibilité pour expliquer cette dépendance au vinaigre : il est possible que Madame White exagérait à l'excès ses maladies et ses luttes. Si c'est vrai, alors peut-être qu'elle n'était pas dépendante de l'alcool contenu dans son vinaigre ; si c'est vrai, peut-être que son vinaigre ne contenait seulement qu'une quantité infime d'alcool. Le seul problème avec cette explication, c'est qu'elle nous montre Madame White avec une tendance fâcheuse à exagérer énormément. La question qui surgit immédiatement est : Quoi d'autre a t-elle exagéré? L'idée qu'un prophète puisse tordre la réalité dans l'intention de gagner la sympathie des autres, est tout à fait répugnante.

Le vinaigre est-il réellement si nocif ?

Le vinaigre est mentionné dans la Bible, dans le livre de Ruth et les Proverbes, il est également spécifiquement désigné dans la fabrication d'aromates, dans les Pesachim, une section du Talmud. Hippocrate prescrivait des boissons à base de vinaigre à ses patients de la Grèce antique ; Colomb emportait des barriques de vinaigre sur ses navires pour se prémunir du scorbut. En effet, le vinaigre de cidre de pomme a été consommé pendant des milliers d'années, tant comme agent nettoyant que sanitaire, c'est un antibactérien, fongicide, et renforce le système immunitaire. Ayant un taux élevé de potassium électrolyte, il reminéralise le corps et aide à normaliser le taux d'acide alcalin dans le sang. Le vinaigre de cidre de pomme est reconnu comme des plus bénéfiques pour l'homme ou l'animal, dans le traitement de l'arthrite, car il élimine les dépôts de calcium dans les articulations, tandis qu'il reminéralise les os. Voici juste quelques-uns de ses autres avantages :

  • Réduit le cholestérol (type LDL, mauvais cholestérol)
  • Régule l'eau contenue dans les cellules et le corps
  • Réduit la rétention d'eau dans le corps
  • Supprime les excès de sodium dans l'organisme
  • Aide à réguler la pression sanguine
  • Assiste à la prévention des problèmes circulatoires
  • Aide à diminuer l'obstruction prématurée des artères
  • Aide à augmenter concentration et mémoire
  • Assiste la circulation sanguine
    (Information fournie par © 1999 & 2000 Sallamander Concepts, Zest for Life & www.anyvitamins.com)

Selon tant de ses autres conseils de santé, il apparait que Madame White pouvait ne pas avoir toutes les données, au sujet des bienfaits sanitaires du vinaigre.

Category: Contradictions d’Ellen White
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