Le Pieux Mensonge !

(The White Lie !)

Chapitre 1: Comment changer l'Histoire

par Walter T. Rea

Au changement du siècle, aux années 1800, le monde avait beaucoup à faire ; l'Amérique avait combattu la Grande-Bretagne et était sur le seuil de devenir une nation, le continent européen chancelait sur ses pieds après d'âpres et épuisants combats, à la différence de ce qui s'était passé pendant des siècles. Bien que les années 1800 à 1900 fussent un temps de stabilisation, elles devaient être aussi années de changement et d'incertitude, une dichotomie qui n'est pas inhabituelle dans l'histoire. Les valeurs politiques, religieuses et sociales allaient toutes être réexaminées, et à beaucoup de niveaux, délaissées. En politique américaine, le système de bipartisme émergeait, et les territoires qui devaient devenir des états commençaient à imiter une certaine forme de nationalisme. Des personnalités allaient imprimer leur marque sur les lois locales et nationales, ainsi que sur la structure politique. La Guerre civile devait encore affaiblir et aussi unir la nation ; quant aux nations européennes, elles continuaient leur lutte en quête d'identité et de pouvoir.

L'expansion de l'Ouest américain apporta un grand changement des valeurs ; la terre et l'individualisme devinrent des considérations importantes dans la vie des gens ; pour la première fois, la propriété était accessible à beaucoup. Des choses devinrent désirables, beaucoup de choses. Vie et progrès qui pour beaucoup depuis presque mille ans, n'avaient guère semblé désirables, et la plupart du temps ailleurs dans le monde guère accessibles, s'étendaient maintenant sur les rivages dorés du nouveau monde, et paraissaient à portée de ceux qui à force de travail, s'efforceraient de les acquérir. Opportunité, un mot à peine connu dans le monde, semblait à portée de main.

En religion, la première partie du siècle des années 1820 à 1850, allait assister au dernier souffle du drame d’antan, la crainte et le feu de l’enfer au nom de Dieu et du Ciel. Ce thème qui disparaissait en Europe, tant chez les Catholiques que chez les Protestants, franchit les océans et devint un phénomène exclusif américain à travers le mouvement millérite. Nouveau seulement en certains de ses détails, il rejouait sur la peur et la culpabilité, la vieille rengaine religieuse, que chaque corps désire aller au ciel, mais que personne ne veut mourir. Mais « mourir vous le devez » disaient William Miller et ses partisans, et ils avaient même fixé un temps à l’évènement. Après moult controverses avec ceux qui faisaient des calculs prophétiques, ils fixèrent pour l’évènement la date du 22 octobre 1844, (outre quelques sérieuses complications).

Ce fut une grande tragédie que le mouvement millérite, avec les accusations fusant de chaque groupe des joueurs se balançant violemment d'un côté à l'autre du ring, chacun revendiquant avoir Dieu de son côté. On aurait pu payer cher pour voir un tel spectacle n'importe où ailleurs en d"autres temps, mais en Amérique c'était gratuit ! Tout ceci a mis en scène des personnalités, personnes, occupations, sermons, diatribes, injures, récriminations, attaques et contre-attaques, en fait une vraie guerre sainte, le tout au nom de Dieu. Lisant cette époque, quiconque s'étonnerait si la question essentielle n'était pas la même qui semble toujours prévaloir en religion : qui va contrôler et qui céder, ici et dans l'au-delà ?

Il n'a pas fallu longtemps avant qu'un groupe n'occupe le terrain. Ce pour quoi Catholiques et Protestants s'étaient battus pendant des siècles en Europe, un groupe résiduel du mouvement millérite décida de l'exploiter en Amérique. Initialement ils n'envisageaient pas un mouvement mondial, mais si le produit se vendait, le monde deviendrait leur huître, et le ciel leur ghetto. Ils allaient devenir les Adventistes ; le Septième Jour allait être leur bannière, et le Second avènement leur chant, deux idées, produits utilisés du mouvement millérite.

Il n’y avait en réalité rien de nouveau dans le chant ou la bannière ; les Hébreux ont jadis conservé le septième jour à travers tout l’Ancien Testament. Les chrétiens du Nouveau Testament ont prêté une certaine attention et de pure forme au second avènement depuis les jours de Christ. Mais les noms, et dates, et lieux devaient être changés pour protéger le coupable. Dans l’esprit d’Ellen G. White (la leader charismatique du mouvement adventiste) et de ses supporters, il émergea ainsi la pratique de l’interprétation des Ecritures (passé, présent, futur) en termes de concepts et croyances adventistes, non pas à travers une idée nouvelle, mais par une qui conviendrait à l’époque du dix-neuvième siècle. Les anciens Hébreux avaient promu l’idée qu’ils étaient les gardiens des oracles de Dieu (et ils croient l’être encore aujourd’hui). Les Catholiques au début de l’ère chrétienne et par la suite, ont amplifié cette idée juive, pour faire du catholicisme la gardienne de toute vérité, même s'ils ont dû en enchaîner une partie au mur. Maintenant au milieu du dix-neuvième siècle, c'était au tour des Adventistes.

Pour tout groupe ou organisation, pour imposer l'idée qu'il leur a été donné les concessions de l'au-delà, qu'ils sont de fait ceux choisis par Dieu pour vendre les indulgences en cette vie et en celle (utopique) à venir, ils doivent toujours entreprendre une manœuvre de réarrangement ou réattribution des faits de l'histoire, en récrivant le Canon (la Bible du "vrai croyant") afin d’être à la fois en harmonie avec leurs idées préconçues, fausses conceptions, et préjugés, tout en revendiquant dans le même temps que le Livre Saint est la parole ultime qui fait autorité. Passablement une tâche pour chacun à toute époque. Pas étonnant que l'idée n'a jamais vraiment fait son chemin dans le monde religieux pendant très longtemps, bien que ceux qui ont essayé méritent pour l'effort.

Sans douter, les Adventistes assignèrent cette terrible tâche à la personne qu’ils aimaient appeler la "plus faible parmi les faibles" : Ellen Gould Harmon. Ellen était née jumelle à Gorham, Maine, le 26 novembre 1827, de Robert et Eunice Harmon, membres pratiquants de l’église Méthodiste Episcopalienne, et elle devait se marier à James White le 30 août 1846, trois mois avant le jour anniversaire de ses dix neuf ans.

Il n'y avait par avance aucun signe qu'elle allait devenir de sa ville natale, la fille qui ferait le bien. Elle n'a pas débuté par la gloire ou la fortune, ses chances de décrocher la timbale semblaient minces jusqu'à ce que le malheur s'abatte sur elle. Alors qu'elle était âgée de neuf ans, survient un accident qui selon elle "devait affecter sa vie entière". Comme l'apôtre Paul avec son problème d'œil, Ellen White fut le restant de sa vie comme on nous le rappelle souvent, le produit de son infortune physique. Elle était sujette à des syncopes et des crises de vertiges ; son système nerveux la laissait prostrée ; de temps en temps elle cédait au désespoir ou au découragement.

Suite à un coup reçu à la tête par une pierre lancée par une camarade de classe, elle dû abandonner sa scolarité, et selon les Adventistes qui se plaisent à le dire, ne bénéficia d’éducation au-delà du cours élémentaire.2 La chose à retenir est qu'elle n'a pas reçu de formation à l'école au-delà de ce niveau. Chacun d'entre-nous apprenons ou recevons instruction aussi longtemps que nous le souhaitons, aussi y a t-il peu de preuves selon lesquelles Ellen White n’aurait pas été instruite.

Ici une occasion était toute prête. L'histoire des religions prouve suffisamment que "le vrai croyant" est bien plus disposé à accepter les affirmations de personnes simples, si ces affirmations peuvent d'une manière ou d'une autre être présentées dans un cadre céleste. Les croyances religieuses, surtout dans le christianisme occidental, mettent en général l’accent sur quelques thèmes majeurs : tous les hommes ont été créés (pas forcément égaux, idée politique plutôt nouvelle); tous les hommes sont pécheurs (les femmes aussi, autre nouvelle idée politique), quelle qu’en soit la signification. Selon le système de définition du péché, la vie est une excursion en bateau sur une mer minée d'explosifs, appelés la tentation, représentant habituellement la femme (ou l'homme selon les cas), le vin, et la chanson. Et quand le rideau tombe, l'homme doit mourir.

Eh bien, c'est ça excepté l'excitation et l'action venant quand différents êtres (groupes ou individus, organisations ou orchestres itinérants) commencent à planifier une stratégie et à se tourmenter de détails. Par exemple, qui a fait la Création, combien de temps cela a t-il pris, qui prenait là des notes, et jusqu'où le témoignage de l'événement est-il véridique? Qui nous a tous étiqueté de péché ? Était-ce Dieu, ou ce serpent dans l'herbe qui est entré, lorsque Adam se trouvait en bas dans le quarantième sud ? Ou l'avons-nous hérité de nos ancêtres depuis des éternités ? Ou est-ce le Diable, le Père Noël, ou bien notre papa ?

La question du péché a toujours fasciné les théologiens et pareillement les non-théologiens. Dans ce domaine, les théologiens sont ceux qui s’exercent à définir ou interpréter Dieu. Naturellement ceux qui composent la liste pour les autres ont un avantage dans la partie. A travers l’histoire, la plupart des mystiques, religieux ou théologiens, ont dressé liste des péchés. Un des plus sûrs moyens de faire cela est d’inclure dans la liste, des choses auxquelles vous prenez plaisir personnellement. Ceci a été fait par la plupart de ceux qui ont dressé des listes.

Et enfin le groupe ou organisation doit aborder cette question ultime : où et quand allons-nous à la mort (avant, pendant, ou après) ? Personne n'a encore fourni de réponse satisfaisante à ceci. Vu qu'il est bien plus difficile de revenir ici une fois parti, que d'arriver ici dans un premier temps, ils ne sont pas très nombreux à être revenus pour livrer rapport annuel de ce qui s'est passé de l'autre côté. Ce seul fait donne une grande latitude à celui qui aurait l'esprit fertile, l'imagination et la capacité à décrire l'horreur ou la gloire de l'au-delà (moyennant prix). Il est certain que la crainte du voyage que nous n'avons pas encore entrepris est une arme puissante entre les mains de ceux ou celles qui par quelque moyen, ont fait le voyage et en sont revenus, pour nous en vendre le chemin.

Ellen White était à la hauteur de la tâche. Elle était allée en fin de compte pour le croyant (à travers les concepts adventistes) pour son information, son instruction, admonition, et conseil, sur tous les sujets cités plus haut. D'un début chancelant avec "l’amalgamation, fusion de l’homme avec l’animal" dans l’un de ses premiers livres, 3 elle a remis les choses en ordre par la suite avec sa lecture de Paradise Lost. 4 Ses visions extra canoniques des dialogues, combat, et chute de Satan et de ses anges, ont donné vivacité et forme au grand poème de John Milton, qu’avaient manqué même les écrivains de la Bible. Certains de ses amis de la première heure ont relevé les similitudes et les ont portées à son attention, mais elle éludait la question avec la même aisance qu’elle adressait les plus vives critiques. Son petit-fils qui devait hériter des droits de conservation de ses écrits, donna en grande partie la même explication sur une période de quarante ans ; on note toutefois une variation intéressante dans son supplément de 1945, au volume 4 du livre de Madame White, The Spirit of Prophecy:

Madame White aspirait toujours -selon elle- de n’être pas influencée par les autres. Peu après la vision sur la Grande Controverse du 14 mars 1858, aux assemblées de Battle Creek qui se tinrent un week-end, elle raconta les grands moments de ce qui lui avait été montré dans cette vision. Le pasteur T. N. Andrews qui se trouvait à l’époque à Battle Creek, fut très intéressé ; après l’un des meetings, il lui dit que certaines choses qu’elle avait dites étaient très similaires à un livre qu’il avait lu. Alors il lui demanda si elle avait lu “Paradise Lost” [Paradis Perdu]. Elle répliqua par la négative. Il pensa lui dit-il, qu’elle serait intéressée en le lisant.

Ellen White oublia la conversation, mais peu de jours après, le pasteur Andrews vint chez elle avec un exemplaire de “Paradis Perdu” et le lui offrit. Elle était très occupée dans la rédaction de la vision de la Grande Controverse selon ce qui lui avait été montré. Elle prit le livre ne sachant guère quoi en faire, elle ne l’ouvrit pas mais le plaça dans la cuisine sur une étagère élevée, déterminée à ce que s’il se trouvait quoi que ce soit dans ce livre ressemblant à ce que Dieu lui avait montré en vision, elle ne le lirait pas tant qu’elle n’aurait pas écrit ce que le Seigneur lui avait révélé. Il est manifeste qu’elle lut au moins plus tard des portions de Paradise Lost, car il s’en trouve une phrase citée dans Education. 5

Il est fait référence de la variation en dernière phrase dans la citation de son petit-fils, lequel admet qu'elle a bien en effet lu l'œuvre de John Milton. La question qui semble subsister est si elle l'a lu avant ou après sa "vision" de la dite même controverse. Pourquoi le fait qu'elle ait posé le livre, consigné sur "une haute étagère" est resté embarrassant à plusieurs ; peut-être au mieux pour cause de tentation, qui sait ? Un auteur qui a étudié le problème de Madame White et Paradis Perdu de Milton, pourrait apporter quelques réponses :

De signification insolite est la corrélation trouvée dans un certain nombre de cas où les deux auteurs dépeignent avec un certain détail, une expérience qui ne se trouve pas dans la Bible. Parmi tels événements, se distinguent les suivants :

1. La scène dans le Ciel avant et pendant la rébellion, des anges loyaux tentant de regagner ceux qui avaient contesté l’allégeance à Dieu.

2. Les avertissements adressés à Eve de rester aux côtés de son mari ; son égarement subséquent.

3. La mise en place minutieuse de la réelle tentation, avec les arguments de Satan analysés point par point.

4. L’image détaillée des conséquences immédiates du péché sur Adam et Eve, et sur le monde animal et végétal par rapport à eux.

5. L’explication de la raison fondamentale à la chute d’Adam : sa dévotion excessive à sa femme.

6. Chronique de l’ange à Adam sur des évènements futurs.

7. Les sentiments d’Adam et Eve au moment où ils quittaient le Jardin.

Ces ressemblances dans la narration, sur des points où les Saintes Ecritures restent silencieuses, rendent plus pressante la question : Pourquoi ces deux auteurs vivant à deux siècles de distance, sont tellement en accord sur la majeure partie des faits ? 6

D'autres études sur le même sujet ont été sollicitées et n'ont pas apporté de réponse ; la question est de savoir pourquoi deux auteurs distants d'environ deux siècles, ont imaginé ces mêmes récits non bibliques, bien que l'auteur postérieur prétende ne rien connaître de l'œuvre du précédent.

Un par un, Ellen White commença à préciser dans ses écrits (qu'elle prétendait venir de "visions") chacun des points de controverse théologique des catholiques et protestants. Commençant au tout début de la création et poursuivant de bout en bout jusqu'à la fin des fins, elle a donné une nouvelle et souvent inexacte image de la grande controverse dépeinte dans la Bible.

Tandis que les croyants de toutes confessions ont été quelque peu brumeux au sujet la grande controverse, White l'a donnée avec une telle assurance que certains en ont acheté sa version. Ses images des évènements avec ses Je vis, ont été gravées de manière si indélébile dans l’esprit de quelques-uns, que le modèle pour le futur de l’adventisme était fixé pour des générations. En même temps, son explication refermait la porte qui avait été ouverte à l’adventisme, pour nettement créer une contribution différente en termes de concept mondial de religion. 7 Et à ce jour la porte reste fermée, parce que l’église de l’Avent ne peut faire interprétations du Canon autrement que par la Sœur White. Aucun modèle de pensée, nulle émergence de valeur, aucune interprétation de l’Ecriture n’est officiellement autorisée dans l’adventisme, jusqu’à ce que ou à moins que, elle n’ait été d’abord examinée, testée, essayée, et ensuite teinte dans l’étoffe d’Ellen White.

Même chose pourrait être dite des Mormons avec leur Joseph Smith, des Scientistes chrétiens avec leur Mary Baker Eddy, des Témoins de Jéhovah avec leur John F. Rutherford, des Luthériens avec leur Martin Luther, et des autres avec leurs saints patrons. Chaque église voit le monde environnant et le futur au-delà à travers les yeux de ses saints. S’il est autour d’eux un monde viable, ou un autre dont il faut se garder, il doit être conforme à la voie expérimentée par leur saint. S’il est un ciel à gagner ou un enfer à fuir, sa définition et sa direction, et même ses occupants, doivent être déterminés par le saint du système, et par interprétation du canon fixé et démontré par les écrits du saint en question, lequel est supplanté par une interprétation au goût du jour, par les saints suivants de même système ou acabit.

Il est difficile sinon impossible pour les Adventistes d’aujourd’hui, de voir Ellen White leur sainte, ou eux-mêmes, dans une perspective historique. Un article de 1979 traitant de ce point de vue, a créé une onde de choc à travers l’église lorsqu’il est apparu dans Spectrum, le journal indépendant publié par l’Association des Forums adventistes. L’auteur, Jonathan Butler, professeur attitré en Histoire de l’Eglise à l’Université de Loma Linda, dressa un brillant portrait d’Ellen White, la dépeignant comme un produit de son temps : "Les prédictions du futur de Madame White… sont apparues comme des projections sur grand écran, dramatisant et intensifiant les scènes de son univers contemporain". 8 Ses conclusions étaient qu’elle fut un produit de son temps de la même manière que nous le sommes tous, que c’est son univers qui est parvenu à une fin, avec des événements et changements dans l'histoire, qui ne se sont pas toujours accomplis comme elle les avait vus.

Ce fut dure médecine pour les Adventistes que de l'avaler, vu qu'on les avait éduqué à penser sur Ellen White et ses écrits dans l'isolement, comme si elle était directement descendue du Ciel, et était restée isolée de tout événement bien qu'étant sur terre. Il était bien naturel pour eux de penser ainsi, car ils avaient entendu dire durant des années que "Madame White a toujours cherché et évité d'être sous l'influence des autres". 9 Ce thème qui ne s'était jamais appliqué à aucun être humain auparavant, est devenu le sentier des adventistes dans l'irréel.

Il n'arrive pas très fréquemment sinon jamais, que quelqu'un de célèbre ou inconnu présente pure vérité en religion. On présente la vérité comme filtrée, ajoutée, diminuée, limitée, ou définie par les "Je Vis"de tous les Ellen White de la chrétienté, avec force assistance venant des ecclésiastiques. Ce qui émerge de l'écume, c'est que la carte pour cette vie et celle à venir, si elle vient effectivement, est tracée par le clan, et devient ainsi le plan du clan. Le ciel devient la porte principale qui conduit à l'isolement, où tout mal selon que nous le concevons (qui en termes de rapport humain signifie les autres) est reniflé et retranché, à l'exception de nous, les bons et gentils qui vont marcher en s'en affranchissant. Ainsi nous créons notre propre ghetto.

Les chapitres suivants cherchent à montrer le ghetto Adventiste, comment il a progressé, en fait pas tellement différemment des ghettos des autres religions, mais avec quelques tournures rusées intéressantes.

Références et Notes

1. Ellen C. White, Life Sketches of Ellen G. White (Mountain View: Pacific Press Publishing Association, 1915), p. 17.

2. EGW, Christian Experience and Teachings (Mountain View: PPPA, 1922), pp. 13­15.

3. EGW, Spiritual Gifts, 4 vols. (Battle Creek: SDA Publishing Association, 1858 ­60­64)? vol. 3, p. 64.

4. Paradise Lost de John Milton reflète pour certains l’obsession de nombreux poètes Anglais et Européens de la première moitié du dix-septième siècle, ayant pour sujet l’origine des anges déchus selon qu’ils sont décrits dans la Genèse. Milton lui-même étudia systématiquement la Bible, ses histoires et chroniques, durant plus de vingt cinq ans avant que ne fut publié son poème épique en 1667.

5. EGW, The Spirit of Prophecy. The Great Controversy between Christ and Satan, 4 vols. (Battle Greek: S1)A Publishing Association, 1870­ 77­78­84), vol. 4, p. 535.

6. Elizabeth Burgeson, "A Comparative Study of the Fall of Man as Treated b~ John Milton and Ellen G. White" (Thèse de Professeur, Pacific Union College,

7. Ingemar Linden, The Last Trump (Frankfurt am Main: Peter Lang, 1978),

8. Jonathan M. Butler, "The World of E. G. White and the End of the World," Spectrum 10, no. 2 (août 1979) : 2­13.

9. EGW, The Spirit of Prophecy, vol. 4, p. 535.

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