Les visions d’E.G. White ne sont pas de Dieu

Chapitre 1

par Snook et Brinkerhoff, 1866


Premières Visions supprimées

En 1849, elle enseignait à partir d’une vision, que le temps pour notre Sauveur à se trouver dans le Lieu Très Saint, était passé plus que de moitié. Elle disait :

"Je vis que le temps pour Jésus à être dans le Lieu Très Saint était presque fini, et que ce temps ne pourrait durer sinon qu’un peu... Le temps du scellement est très proche et sera bientôt achevé" (Exp. & Views  p.46-47).

Elle dit encore :

"Mon Ange accompagnateur a dit que le Temps est presque fini... Mais ce que nous avons mis des années à apprendre, ils devront l’apprendre en quelques mois" Id. p.52-55.

Les adventistes enseignent que Christ est entré dans le Lieu Très Saint en 1844. Seulement cinq ans après cela, elle inculquait selon l’affirmation ci-dessus, et ses partisans recherchaient la venue immédiate du Seigneur, et s’attendaient à ce que le temps ne dure que quelques mois. Ce fut vaine espérance, et les dix sept années qui se sont écoulées depuis ce temps, démontrent le caractère mensonger de la vision, à moins que nous disions que l’expression « presque fini » signifie (non pas uniquement accompli dorénavant, mais juste commencé). Par conséquent le Seigneur ne lui avait pas donné cette vision, et donc nous n’avons aucune raison de la craindre.

Elle enseigna de 1844 à 1851 que le temps de la grâce en faveur des pécheurs, avait pris fin en 1844. Je suis bien persuadé que des efforts vigoureux ont été et seront déployés, pour éluder ce point et s’y dérober, en niant que lorsqu’elle eut ses visions sur ce sujet, elle et son mari croyaient en la doctrine de la porte fermée. Mais rien n’est plus sûr et certain que non seulement elle, mais ceux en général qui étaient unis à elle dans la foi, croyaient en ce temps-là en cette doctrine. Pour prouver cela, nous ferons quelques citations provenant de leurs écrits de l’époque susmentionnée. Le pasteur Joseph Bates, un des pionniers de l’œuvre en 1847, disait :

"Je crois que l’œuvre est de Dieu, et a été donnée pour réconforter et raffermir son peuple dispersé, déchiré, et dévasté, depuis l’achèvement de notre tâche pour le monde, en octobre 1844". Word to the Little Flock, p.21.

En 1850 il disait aussi :

"Quelle foule d’auteurs pourrait être invoquée ici, pour prouver à quel point et si clairement ce cri s’est accompli, et que notre travail en faveur du monde a pris fin ici (en 1844). Review Vol.1, No.5. (2)

James White croyait évidemment de même, comme le montrent très clairement ses écrits, malgré que lui et ses coreligionnaires aient voulu le nier.

En 1847, il écrivait ce qui suit…

"Jésus est clairement représenté dans la Bible dans ses différents caractères, fonctions et œuvres. A la crucifixion, il était l’humble agneau immolé ; de l’Ascension à la fermeture de la porte en octobre 1844, Jésus ouvrit grands ses bras de l’amour et de la miséricorde, prêt à recevoir et plaider la cause de chaque pécheur qui viendrait à Dieu par Lui. Le 10e jour du 7e mois de 1844, il est passé dans le Saint des Saints où il est depuis, un grand prêtre compatissant sur la maison de Dieu". Word to the Little Flock, p.2.

Il a également dit…

"Il est encore compatissant envers ses saints et le restera toujours, et Jésus est encore leur prêtre intercesseur. Mais le pécheur à qui Jésus avait tendu Ses bras tout le jour, a été abandonné sans avocat, quand Jésus est sorti du Lieu Saint, et ferma la porte en 1844. Les fausses églises qui ont rejeté la vérité, ont aussi été rejetées et frappées d’aveuglement. A ce moment le cri de minuit fut lancé, la tâche en faveur du monde a été achevée, et Jésus est passé dans le Lieu Très Saint". Present Truth, Vol.1, No.10, mai 1850.

Et aussi…

"A la fin des 2300 jours, notre grand prêtre porta dans le Lieu Très Saint, sur le pectoral du Jugement, tous ceux qui avaient obtenu le Salut. Tous ceux qui furent inscrits sur le pectoral du Jugement, et qui n’avaient pas péché volontairement, ont pu se repentir et trouver le pardon". Advent Review supplément, nov. 1850, Vol.1. No.5.

Ecoutons parler maintenant, Madame White en personne :

Dans une vision publiée en 1847, elle enseignait que Dieu avait rejeté tous les méchants, qu’il leur était maintenant impossible d’être sauvés.

« Il était simplement comme impossible pour eux de remonter à nouveau sur le sentier, et d’aller vers la Cité, tout comme le monde inique que Dieu avait rejeté ». A Word to the Little Flock, p.14.

Aveu du pasteur White

Ceci est destiné à certifier que le pasteur James White a fait la déclaration suivante, chez moi, fin juillet 1865 : "Frère Carver, je vais vous faire un aveu que je ne ferais pas à un adversaire acharné. Considérant le jeune âge d’Ellen à l’époque, et sa foi en la doctrine de la porte fermée, et son association avec ceux qui partageaient la même croyance, cela ne devrait pas être considéré comme un fait singulier si ces choses devaient donner une coloration à la vision, non garantie par ce qu’elle a vu réellement". Je ne dis pas que ce sont ses paroles exactes, mais la substance de ce qu’il a dit.

H. E. CARVER

Note : 1. Le pasteur White confesse ici qu’au moment où elle eut cette vision, elle croyait en les doctrines de la porte fermée, et que ses coreligionnaires associés à elle, croyaient de même. 2. La vision pouvait-elle être colorée, et faite pour signifier quelque chose contraire à la volonté de Dieu, par laquelle elle fut inspirée ? Je ne le pense pas. 3. Quand le pasteur White republia en 1851 la vision dans laquelle surgit une clause, pourquoi l’a t-il supprimée et délaissée comme tout lecteur peut le constater dans Experience & Views à la page 10. Si cela venait de Dieu, n’amoindrissait-il pas sa Parole ?

2. Elle enseigne qu’en 1844, le monde et les fausses églises étaient plongés dans les ténèbres et rejetés de Dieu, et que le Diable du ciel, essayait de poursuivre l’œuvre de Dieu.

"Devant le trône j’ai vu le peuple adventiste, l’église, et le monde. J’ai vu une troupe agenouillée devant le trône, profondément intéressée, tandis que la plupart d’entre eux se tenaient debout, désintéressés et inattentifs... Alors Jésus se leva du trône, et la plupart d’entre eux qui étaient agenouillés se levèrent avec lui... Et je n’ai pas vu un seul rayon de lumière passer de Jésus vers la multitude insouciante, après qu’il se fut levé : ils furent laissés dans une obscurité totale... Puis je me suis tournée pour regarder la troupe encore agenouillée devant le trône, et ils ignoraient que Jésus l’avait quitté... Satan apparut près du trône, essayant de poursuivre l’œuvre de Dieu. Je les vis lever les yeux vers le trône et prier : Père, donne-nous ton Esprit ; alors Satan devait souffler sur eux une influence profane". Exp. V. p.48.

Question : Pourquoi tout ceci a été supprimé ? Pourquoi ne le trouve t-on plus dans aucun ouvrage en vente dans leurs rayons ? Pour lui, Satan ne tient-il pas un rôle inapproprié ? [à vouloir poursuivre l’œuvre de Dieu ?…]

3. Le monde entier est la voiture des démons, soumis à de grandes illusions, afin qu’il croie au mensonge et soit condamné.

"Une caravane de voitures me fut montrée, allant à la vitesse de l’éclair... Il m’apparut que le monde entier se trouvait à son bord... personne ne pouvait sortir... l’Ange dit : Ils sont en train d’être empaquetés, prêts à être brûlés... Il (Satan) est le conducteur sous forme d’un ange de lumière. Il a rendu le monde captif, ils sont abandonnés à de grandes illusions pour croire au mensonge, afin qu’ils soient condamnés... Ils vont tous à la perdition à la vitesse de l’éclair. Je demandai à l’Ange si quelqu’un était épargné ; il me commanda de regarder dans la direction opposée, et je vis une petite troupe se déplaçant sur un sentier étroit. Je vis que le Seigneur avait donné au monde, l’occasion de découvrir le piège... Ainsi le monde est pris au piège, à ne pas découvrir son effroyable supercherie, jusqu’à ce que les sept dernières plaies soient déversées. Satan sourit quand il voit ses plans si bien réussir, et le monde entier tomber dans le piège".  Supplément à Experience & Views  p.6-10.

4. Le Temps du Salut des pécheurs passé en 1844.

Dans une vision publiée le 24 mars 1849, elle dit :

« Mon Ange accompagnateur me commanda de contempler le travail difficile en faveur des âmes des pécheurs, comme il l‘est habituellement. J’ai regardé mais je n’ai pu le voir, car le temps de leur Salut est passé » Ex. & V. p.27.

Le pasteur White a dit un jour à l’auteur : "Je reconnais que le langage enseigne précisément ce que vous lui faites dire, mais elle est défectueuse, et inculque une fausse idée". Question 1 : si c’était ainsi, comment pouvait-elle être inspirée de Dieu. Question 2 : Pourquoi cette déclaration est-elle maintenant supprimée, et son évidente signification niée ?

5. En 1851, elle enseignait que Dieu avait rejeté les méchants, et n’entendait pas que son peuple prie pour eux.

« Je vis alors que Jésus priait pour ses ennemis, mais que cela ne devait pas nous inciter à prier pour le monde inique que Dieu avait rejeté. Quand Il priait pour ses ennemis, il y avait de l’espoir pour eux, ils pouvaient être sauvés en bénéficiant de ses prières, et aussi après qu’il a été médiateur dans la pièce extérieure en faveur du monde entier ; mais maintenant son esprit et sa compassion se sont retirés du monde, et notre compassion doit être avec Jésus, et doit se retirer des impies. Je vis que les méchants ne pouvaient maintenant bénéficier de nos prières. Je vis ensuite ce qui concerne l’amour du prochain ; je vis que l’Ecriture n’englobe pas le méchant que Dieu a rejeté et que nous devrions aimer, mais signifie notre entourage de la maison [spirituelle], et ne s’étend pas au-delà de cette maison. Mais nos voisins que nous aimions étaient ceux qui aimaient Dieu, et qui le servaient » (Vision de Camden)

Nous sommes conscients que récemment, des doutes ont été soulevés sur l’authenticité de cette Vision. Mais de cela il ne peut être question en aucune façon, comme Madame White essayait de l’expliquer à l’auteur, en ne tentant pas de nier sa validité. Si c’est une contrefaçon, pourquoi le même document inculque t-il ce que ses autres visions de la même époque enseignent, et pourquoi ne l’a t-elle pas condamné en tant que telle.

6. Elle enseigne également que toutes les conversions survenues depuis 1844, sont artificielles.

« Je vis que signes mystérieux, prodiges, et fausses réformes, devaient croître et se répandre. Les réformes qui m’ont été montrées, n’étaient pas des réformes allant de l’erreur vers la vérité, mais du mal au pire, car ceux qui professaient un changement de cœur s’étaient seulement enveloppés d’un manteau religieux qui couvrait l’iniquité d’un cœur mauvais. Certains semblaient s’être réellement convertis, afin de tromper le peuple de Dieu : mais si l’on avait pu voir leurs cœurs, ils seraient apparus plus noirs que jamais ». Present Truth, août 1849.

Notez : 1. Pourquoi les ‘convertis’ paraissaient-ils transformés, afin de tromper le peuple de Dieu ? N’était-ce pas parce que ceux qui professaient croire en la porte fermée, ne pouvaient admettre l’authenticité d’une quelconque conversion depuis 1844, à moins d’abandonner la doctrine de la porte fermée ?

2. Pourquoi le pasteur White, lorsqu’il republia la vision dont le passage ci-dessus est une partie, supprima huit lignes : pourquoi ne pas en avoir publié l’intégralité ? Ce travail de suppression précisément, ne montre t-il pas qu’il y a une grosse manipulation quelque part ?

7. La doctrine ci-dessus est maintenant écartée, et les Adventistes du 7e Jour prêchent et prient pour les pécheurs, comme s’ils n’avaient jamais cru que leur temps de grâce avait pris fin en 1844.

Ecoutez l’explication suivante sur la signification de tout ce qui précède…

"Si nous remontons à une période de six à neuf ans, nous trouvons quelques partisans peu nombreux, en le message du troisième ange. Notre vue de l’œuvre placée devant nous, était plutôt vague et indéfinie : certains retenant encore l’idée adoptée par l’ensemble des croyants adventistes en 1844, William Miller en tête, que notre tâche envers le monde était accomplie, et que le message était confiné à ceux de la foi originelle adventiste. Si ferme était cette croyance, que l’un de nous fut près de refuser le message, la personne présentée ayant des doutes sur la possibilité de son salut, parce qu’il n’était pas du mouvement de 1844. Des personnes feraient des dizaines, voire même des centaines de kilomètres, pour présenter la vérité à un ou deux, qui furent partisans du premier message. Review No.3, 11 juin 1861. J. H. Waggoner, James White, J. N. Loughboro, John Byington, Joseph Bates, J. B. Frisbie, M. E. Cornell.

A présent qu’il n’y a plus de porte fermée du salut, ni soutenue ni pratiquée par ces gens, que sont devenues les visions qui l’enseignaient ? Sont-elles crues par eux ? Non ils n’y croient plus, et c’est pourquoi ils les ont supprimées, et nient avoir jamais enseigné une telle doctrine. Combien il serait préférable de confesser que ces visions étaient fausses, et y renoncer publiquement ! Que Dieu cependant les aide à le faire !

Elle enseigna en 1849, que la plus grande Tribulation qu’ait jamais connu le monde avait alors commencé, et qu’il n’y aurait plus de paix sur terre jusqu’à ce que Dieu se débarrasse des méchants.

"Le temps de trouble a commencé, il a débuté. La raison pour laquelle les quatre vents sont retenus est que les saints ne sont pas tous scellés... Il augmente, et augmentera de plus en plus. Le trouble ne cessera jamais tant que la terre ne sera pas débarrassée des méchants... Quand Michaël se lèvera, ce trouble sera partout sur la terre".

Remarques du pasteur Bates sur ce qui précède :

"La citation a été copiée mot à mot, alors qu’elle parlait étant en vision, et c’est par conséquent sans mélange. Ici nous fûmes d’abord instruits à publier le message du scellement, que le temps du trouble avait commencé".  Seal of God, & c., 144.000, p.34.

La doctrine de cette vision est depuis longtemps abandonnée, et ceux-là mêmes qui croyaient que le temps de trouble avait alors commencé, le croient maintenant futur, et toutes les visions telles que celles décrites ci-dessus, sont déposées dans des lieux secrets qui ne sont pas faciles d’accès. Il est possible qu’ils en aient déjà détruits depuis longtemps. Mais il est arrivé que certaines d’entre elles soient tombées dans les mains de sceptiques, où elles sont précieusement conservées. Ces visions semblent suivre ou obéir aux doctrines des leaders plutôt que conduire [vers la recherche de vérité]. Comme la foi de ces gens change, les visions doivent changer pour s’adapter [à la nouvelle croyance], et toutes celles de ce genre qui ne peuvent être modifiées, sont supprimées.

 

Note éditeur : la citation suivante de W.H. Brinkerhoff est apparue dans le Hope of Israel du 10 juillet 1866 :

Ce point [de la porte fermée] est clairement susceptible de démonstration, pas seulement sur le témoignage de "quelques hommes", mais sur les témoignages des publications authentiques, outre celui de la Sœur White elle-même, car il m’a été concédé en la présence des pasteurs White et Loughborough, de Sœur White et ma femme, qu’à l’époque de sa première vision et durant les mois qui ont suivi, elle a cru en la doctrine de la porte fermée. Ayant été partisan de la même doctrine à cette même époque, je puis attester que l'idée essentielle embrassée par la doctrine de la porte fermée, consistait en ce que le temps de la grâce en faveur du monde et des pécheurs, était terminé.

De son propre aveu, elle croyait au point de vue de la porte fermée au temps de sa première vision. Cette vision corrigea t-elle ses vues erronées? Non, car elle accepta ce point de vue pendant au moins "plusieurs mois après", selon la déclaration que m’a faite le frère White, et elle constitua d’après leurs membres, la croyance de la communauté pendant une bien plus longue période.

Voici un passage de la déclaration de W.H. Brinkerhoff dans le Hope of Israel du 24 juillet 1866 :

Pendant un certain nombre d’années après 1844, les Adventistes logiques avec leur théorie, ne devaient pas œuvrer au salut des pécheurs, malgré qu’ils aient comme ils le prétendent, le don de prophétie dans l’église pour la correction des erreurs. Ce ne fut que lorsque les circonstances les ont obligés d’admettre la possibilité que d’autres en dehors des Adventistes de 1844, étaient sauvés, qu’ils renoncèrent au point de vue de la porte "hermétiquement" close… et même aujourd’hui ils insistent pour dire qu’ils sont en possession de la seule clef qui pourra ouvrir la "porte fermée"…

 


Previous Chapter

HOME

Table of Contents

Next Chapter